Le projet lumineux du restaurant Nomai s’inscrit dans une démarche singulière où l’arbre, et plus précisément l’olivier, devient le point focal et le cœur conceptuel. Symbole de Fès et de ses origines, l’olivier a été choisi comme repère central, à la fois identitaire et poétique. L’ensemble de l’éclairage a donc été pensé pour magnifier cet arbre et le mettre en exergue au sein de l’espace.

L’arbre comme point central

Une suspension circulaire Superloop de chez Vibia a été installée au-dessus de l’olivier, créant un effet d’auréole architecturale qui attire immédiatement le regard. Cette pièce lumineuse, choisie pour sa pureté et sa géométrie, diffuse une lumière douce et maîtrisée qui met en valeur l’arbre comme focus point du restaurant.

Dialogue entre brutalité et poésie

Le concept du Nomai repose sur un contraste assumé entre brutalisme et poésie. D’un côté, des matériaux puissants et rugueux tels que le béton et la pierre volcanique noire structurent l’espace. De l’autre, la douceur visuelle d’un papier peint panoramique d’oliviers enveloppe les murs. Pour révéler ce contraste, un système de projecteurs directionnels a été intégré : ils viennent éclairer en subtilité le panoramique mural, apportant une lumière tamisée qui met en relief les détails et accentue la dimension poétique de l’ensemble.

Suspensions et animation lumineuse

Toute la conception de lumière décorative a été réalisée en collaboration avec Vibia, choisie pour son approche minimaliste et contemporaine. En complément du Superloop, des suspensions plates et discrètes de la marque ont été installées. Leur finesse et leur dimension contenue évitent d’alourdir l’espace, tout en créant une série de points lumineux flottants. Ces suspensions apportent du rythme et une animation visuelle, donnant au lieu une dimension à la fois architecturale et vivante.

Lampes de table et intimité

Afin de renforcer le caractère chaleureux et feutré de l’expérience, des lampes de table Vibia ont été disposées sur chaque table. Leur lumière douce et ponctuelle crée une ambiance intimiste, permettant à chaque convive de profiter d’un îlot de clarté personnelle tout en s’intégrant à l’atmosphère tamisée générale. Ce dispositif équilibre l’échelle architecturale par une attention au détail humain, rendant l’expérience lumineuse à la fois spectaculaire et intime.

Une lumière comme langage

L’éclairage du Nomai dépasse la simple fonction : il devient un véritable outil narratif. En soulignant la matérialité brute et en amplifiant la poésie visuelle des oliviers, la lumière raconte l’histoire du lieu et prolonge le concept initial : un restaurant à l’identité brutaliste-poétique, où l’arbre central devient la figure tutélaire.

Source : Ali Lahlou