Au cœur de la crèche, l’Escalier Canopée s’élève comme un repère bienveillant, un totem d’accueil autour duquel s’organisent la vie, le mouvement et la curiosité des enfants.

Il puise sa force dans une contrainte architecturale — un poteau porteur — que nous avons choisi de sublimer plutôt que de dissimuler. Autour de ce point fixe, l’espace s’enroule, s’ouvre et s’élève, transformant la nécessité en poésie constructive.

Pensé comme une forme vivante, l’escalier conjugue émotion et usage, légèreté du geste et rigueur de la structure. Le mouvement continu, la lumière qui glisse sur le bois et le dialogue silencieux entre la matière et l’enfant adaptent l’échelle de ce volume de six mètres aux plus petits, de moins d’un mètre. Ses courbes enveloppent et sa présence réconforte.

Pour les enfants, cette canopée devient un repère affectif, un signe familier qu’ils retrouvent à échelle réduite dans leurs salles de classe — un fil invisible entre le collectif et l’intime. Ainsi, l’Escalier Canopée ne se contente pas de relier deux niveaux : il rassure, protège et élève.

Source : Dounia Benjelloun