Première Œuvre
LYLA LEMSEFFER
Villa Huit
La Villa Huit est une construction neuve située à Bouskoura, sur un terrain de 200 m². Construite en bande, elle répond à un cahier des charges exigeant : concevoir un lieu à la fois pratique, unique, intemporel et profondément enraciné dans son contexte local.
Le projet s’est construit comme une œuvre manifeste, où chaque décision s’appuie sur la rencontre entre fonctionnalité radicale et expression sensible. L’architecture intérieure explore l’équilibre entre la matière brute et l’élégance sculpturale, entre héritage marocain et écriture contemporaine.
Le béton brut, choisi comme matériau principal, devient un véritable langage. Il expose ses strates, ses irrégularités, ses textures, dans une mise à nu qui raconte la mémoire du chantier et la beauté du geste artisanal. La lumière naturelle, omniprésente, révèle la puissance minérale des volumes et leur donne mouvement
L’organisation intérieure repose sur une composition géométrique épurée, structurée par des contrastes chromatiques : noir, blanc et éclats colorés viennent rythmer les espaces. Le mobilier, sélectionné avec exigence, mêle des pièces Space Age aux formes arrondies ainsi que des éléments sur mesure, en dialogue constant avec l’architecture.
L’artisanat marocain est intégré avec précision : zellige, tadelakt et mosaïque, réalisés par des maîtres-artisans, rencontrent des lignes pures et des matériaux locaux, pour un équilibre entre tradition et projection. L’art, quant à lui, ponctue les espaces et intensifie leur dimension contemplative.
La Villa Huit dépasse le simple cadre de l’habitat. Elle propose une expérience de l’espace pensée dans ses moindres détails, à la fois ancrée, libre et profondément contemporaine.
A PROPOS DE LYLA LEMSEFFER
Diplômée en 2010 en architecture d’intérieur à ITECOM Paris, j’exerce à mon compte depuis 2012.
Grandir avec un papa architecte c’est tomber dans la potion magique des croquis, des plans et des chantiers, l’architecture d’intérieur était une évidence pour moi.
Pour moi, être architecte d’intérieur c’est d’abord être une passionnée chevronnée, qui cherche constamment l’équilibre dans la fusion : entre sensibilité et technique, entre créativité et fonctionnalité.
Chaque projet est une occasion de créer une nouvelle énergie, une alchimie qui naît de l’inspiration, et de l’émotion, que m’inspire un projet.
J’ai un amour et un respect profond pour ce métier qui me permet de m’exprimer, timide de nature, c’est devenue ma voix au sens littéral.
Il me permet aussi d’être toujours en mouvement et ce dans tous les sens du termes, il me permet d’évoluer, de repousser mes limites, de continuer d’apprendre, toujours dans une quête et de découverte, de nouvelles inspirations, de nouveaux matériaux, de nouvelles manières de vivre finalement, ici et ailleurs. Le design c’est le miroir de nos mode de vies il évolue et s’adapte continuellement.
J’aborde chaque projet avec une curiosité et une attention presque enfantine, avec l’intention de mettre de la fraîcheur et de la nouveauté dans mes créations, avec l’excitation de créer comme si c’était mon tout premier projet.
Si je devais résumé ce qu’être architecte d’intérieur représente pour moi je dirais que j’aime bien l’idée d’être une traductrice de l’imaginaire dans la matière, j’aime profondément écouter et comprendre l’autre, son envie, ses besoins, ce qu’il cherche à révéler et exprimer.
C’est un métier sensible, polymorphe, on se retrouve souvent à porter mille et une casquettes, mais qui procure de grandes joies quand on mets sa passion et son savoir faire, au service d’un rêve finalement.
