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Selma Laraqui

SHALA Espace de yoga à Marrakech

Si le Yoga d’aujourd’hui est loin de la version traditionnelle ancestrale, il reste néanmoins une occasion de s’accorder un espace, un temps pour soi. Quête de chemin spirituel pour les uns, bien-être physique pour les autres, l’objectif s’il existe, reste personnel et propre à chacun.

Dans le Shala, prime la volonté de partager et transmettre sans prétention ni vocation, avec tout le respect pour la culture originelle. C’est précisément ce que nous avons essayé de transcrire en éléments d’architecture intérieure.

SHALA // Le lieu

Symbole multidimensionnel de la discipline, le serpent — dont l’ascension le long de la colonne vertébrale s’apparente à l’énergie nécessaire à l’éveil spirituel — incarne le pouvoir de transformation et de renouveau.

Le sas d’entrée séparant la rue des jardins du Shala, marque une rupture nette mais douce : cet espace de transition, entièrement investi de courbes gravées dans le pisé, enveloppe celui qui le traverse. Filant l’image reptilienne, l’ondulation se poursuit dans le dessin du chemin qui mène à la salle de Yoga.

Ce lieu, que le visiteur découvre peu à peu, par fragments cadrés, s’affirme d’abord par sa façade : une peau de serpent aux écailles moirées.

Nous n’avons déplacé et déraciné aucun arbre, ce fut un défi que d’implanter les espaces sur le site. Le programme s’en est d’ailleurs vu modifié et les espaces contraints par cette volonté d’intégration. Par ailleurs, les reliefs existants favorisent l’immersion des yogis dans l’environnement ; les oliviers prenant racine au niveau de l’allège des baies vitrées, en position assise, le regard se porte sur la naissance des troncs.

Le plafond est un assemblage de bambous, la menuiserie est en sapin local teinté.

Le zellige aléatoirement excisé suggère une envolée d’oiseaux. Les sols sont majoritairement en pierre de Volubilis calepinée en hexagones, en résonnance avec le motif en façade. Les terre-pleins extérieurs sont tapissés de noyaux d’olive, souples sous le pied. Une fontaine, bloc de pierre brute, chante doucement.

Harmonie du corps et de l’esprit, harmonie des matières, textures et chromatismes.

Le Shala est ainsi confondu dans son paysage : soubassements en terre cuite et pierre de Ouarzazate, écailles hexagonales de Tamegroute émaillé, surfaces accidentées et irrégulières répondant aux reliefs du site. Ce sont toutes ces imperfections, ces coulures, ces gouttes, qu’elle met volontairement en lumière. Ce sont les marques et les brèches qui accompagnent l’épreuve du temps qu’elle valorise, dans l’idée de s’affranchir de la quête de la perfection standardisée, de changer son regard, d’assouplir son esprit.

SHALA // Le mot

Shala, Maison en sanskrit, est un lieu de vie où l’on se pose, se repose, où l’on s’apprend, se nourrit et se ressource avant de laisser la vie reprendre son cours.

Come closer and see / See into the dark / Just follow your eyes / Just follow your eyes1

1 A Forest / The Cure – 1980

A PROPOS DE SELMA LARAQUI

Je m’appelle Selma Laraqui. Architecte d’intérieur, diplômée*.

Ce qui m’anime dans mon métier c’est avant tout l’expérimentation. Les juxtapositions, les superpositions, les recherches d’imbrication, d’intrication, d’agglomération, qu’elles s’expriment en termes de perspective, de point de vue, de flux, de dialogue, de tension, d’échelle, de lumière, de couleur, de matière, de relief. Même le silence a son mot à dire.

S’inscrire dans un cadre existant, par essence restrictif, c’est paradoxalement ce qui me libère. J’aime véritablement me confronter aux contraintes du bâti, aux contraintes budgétaires, aux contraintes du client-même : chaque fois différentes, elles obligent la réflexion, influencent la créativité. Elles astreignent à la parade, au pied de nez, au bras de fer ; parfois au KO, à l’humilité, la confiance, le lâcher-prise aussi. Elles sont le défi-même de la profession et catalysent l’imaginaire autant qu’elles ouvrent les possibles.

S’agissant de mes inspirations, je les puise partout, à commencer par mon quotidien, mon environnement, mes expériences. L’actualité autant que la mémoire, la poésie, la terre, le vivant. Je m’ouvre à tout ce qui m’entoure, palpable, quelquefois en rêve, et je m’en imprègne. Parfois ça infuse pendant longtemps avant que n’en jaillisse une phrase d’architecture, d’autres fois c’est plus immédiat. Aucune temporalité, aucune entrave ni aucune limite à l’inspiration.

Plus concrètement, j’assiste mon client, d’abord dans la définition de ses besoins, de ses envies, ensuite j’esquisse et concrétise ses projets. Je m’ancre dans le présent, stimulée par le site et ses environs. Ici et maintenant, premier espace de vie.

Puis je structure, organise, ajuste, écarte, je dissocie, j’assemble des volumes, qu’ils soient tiroirs, cabanes ou palaces, axant mon étude sur des compositions d’apparence désordonnées, rigoureusement dynamiques et vivantes. Enfin, je coordonne et dirige les travaux jusqu’à réception.

Ainsi j’architecture l’espace des bâtis et en assure la mise en œuvre en collaborant avec toutes les techniques du bâtiment, jusque parfois celles du gros-œuvre et des bureaux d’études.

A tous les stades du projet, il s’agit toujours d’un travail d’équipe, de réflexions, d’exigences, de concessions, de décisions et recherches de solutions conjointes ; une histoire profondément humaine, du lien et des témoignages croisés.

* 2003/2008 : Diplôme d’Architecture intérieure & Design d’environnement

Ecole Camondo Paris, France – avec félicitations du jury

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